Discours de Jean-François Copé Châteaurenard - Dimanche 26 août 2012
Chers amis,
Qui aurait pu imaginer vous voir si nombreux aujourd’hui à Châteaurenard ?
Vous sortez d’une campagne électorale épuisante. Nous sommes un dimanche matin. Au mois d’août. Il fait chaud. Vous pourriez être en vacances, en famille, pris par vos occupations et par la rentrée.
Et pourtant, vous êtes venus si nombreux : nous sommes plus de 2 500. Vous êtes venus parce que vous savez que ce jour est un jour important.
Parmi vous, je reconnais beaucoup d’amis de longue date, de visages familiers, parlementaires, anciens parlementaires, militants, qui m’accompagnez depuis tant d’années sur les routes de France.
Je vois aussi parmi vous beaucoup de visages nouveaux. Du fond du cœur, merci d’avoir répondu à mon appel. Merci d’être ici, à mes côtés.
Merci à chacune et à chacun d’entre vous pour votre engagement, pour votre enthousiasme, pour la force que vous me donnez.
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Dans les pas de Nicolas Sarkozy
Devant vous, je veux d’abord dire que ma première pensée, en ce moment si important, est pour Nicolas Sarkozy.
Je veux rendre hommage avec vous à celui qui a conduit les destinées de la France avec une détermination sans faille. Qui a protégé les Français au cœur de la crise.
A celui qui a pris tant de coups. Qui a été victime de tant d’injures et de tant de calomnies.
A celui qui a eu le courage de dire la vérité aux Français sur les bouleversements du monde et sur les efforts qu’il fallait accomplir.
A celui qui, dans l’intérêt supérieur de la France, a eu l’audace de réformer, a pris tous les risques. Y compris celui de l’impopularité.
Je le dis très clairement à tous ceux qui voudraient remettre en cause son action : ils me trouveront sur leur route pour défendre son bilan et sa personnalité.
D’ailleurs, comme vous, je n’arrive pas à comprendre ceux de notre famille politique à qui il a beaucoup donné et qui le critiquent alors qu’ils lui doivent tant.
Aujourd’hui, le temps est encore aux commentateurs. Viendra demain le temps des historiens. Et alors on reconnaîtra ce que nous, nous savons déjà : Nicolas Sarkozy a été un grand président de la République. Et je veux lui dire ici que, quelles que soient ses décisions, je serai à ses côtés.
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La France face à la crise : le déclin ou le renouveau ?
Je suis heureux de m’adresser à vous, ici, à Châteaurenard, au cœur de la Provence. Cette vieille région de notre vieux pays. Cette belle région de notre beau pays. Occitane, bien sûr, mais qui appartient aux Royaumes Francs depuis 15 siècles, et au Royaume de France depuis 6 siècles.
Cette région qui exprime par ses monuments les racines et la grandeur de l’histoire française. Par ses paysages la splendeur de la géographie française. Par ses habitants la force industrieuse du peuple français. Grand peuple, très grand peuple, immense peuple, si souvent éprouvé mais triomphant toujours de l’adversité pour devenir plus grand encore.
Je vous dis cela car je ne suis pas venu ici vous parler seulement de notre formation, de notre famille politique, de nos échéances immédiates.
Non, je suis venu d’abord vous parler de ce qui nous réunit vraiment. De ce qui fait l’essence de notre engagement à tous. De ce qui est le foyer ardent de notre combat.
Je suis venu vous parler de la France. De notre nation. De notre peuple. De la fidélité à la grandeur de notre histoire nationale. Et de notre avenir.
Car la droite républicaine, c’est tout d’abord cette idée de la France et le refus qu’elle soit abaissée, humiliée, oubliée de l’histoire. Or, c’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui.
L’enjeu, mes amis, comme plusieurs fois dans notre histoire, l’enjeu qui nous dépasse, l’enjeu qui nous transcende, l’enjeu qui justifie notre engagement et le sublime en même temps, c’est la France. Immense France mais pauvre France aussi. France violemment en danger dans une Europe elle- même puissamment menacée.
La crise financière de 2008, puis la crise des dettes souveraines n’ont pas été le déclencheur d’un épisode éphémère qui sera bientôt oublié. Elles ont été le révélateur et, pire encore, l’accélérateur d’une faiblesse dangereuse, profonde, mortelle peut-être, du continent européen et, en son sein, de notre pays.
Une Europe qui n’a pas su se donner les disciplines et les projets communs que l’accélération de sa construction, son élargissement et la création d’une monnaie commune justifiaient.
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Une Europe qui a ouvert ses frontières à tous les vents, quand les autres grandes puissances se protégeaient, et qui s’est laissée déborder par des importations sans réciprocité, par des vagues d’immigration non maîtrisées.
Une Europe qui s’est laissé piéger par l’illusion de la croissance à crédit, sur fond d’explosion des dépenses publiques et de déficits accumulés.
Une Europe, enfin, qui n’a pas fait l’effort de compétitivité et de nouvelle industrialisation que la mondialisation requérait.
Dans cette Europe, tout le monde ne s’est pas laissé aller à l’illusion et au renoncement. L’Allemagne s’est redressée par un effort considérable et remarquable engagé et poursuivi avec persévérance depuis plus de 10 ans.
Avec Nicolas Sarkozy, la France avait engagé la même transformation en profondeur, si nécessaire pour faire face aux exigences de la compétition européenne et mondiale. L’arrivée des socialistes est un coup d’arrêt brutal à cette bataille contre le déclin et pour le renouveau national.
Notre enjeu c’est tout simplement cela, mes amis. Notre pays est à un moment capital de son histoire.
Des moments cardinaux, des moments de bascule, la France en a connus de nombreux dans son histoire. Elle a finalement toujours trouvé la force en elle de surmonter les épreuves que la Providence lui réservait.
A-t-elle toujours été lucide immédiatement, sans erreurs, sans errements ? Certes non. Mais il vient toujours un moment où la Raison, qui pourrait bien être une invention française, finit par l’emporter dans notre pays. Et alors les immenses forces que notre nation recèle, liguées toutes ensemble, produisent ce renouveau national si conforme au génie de notre peuple et si digne de la grandeur de son héritage.
Ce qui nous réunit aujourd’hui mes amis, ce n’est pas autre chose que cela : incarner ensemble, dans la France d’aujourd’hui, pour la France d’aujourd’hui cette force du renouveau national dont notre pays a l’urgent besoin.
Entendez-moi, les yeux de nos compatriotes vont bientôt se dessiller. Ils auront alors besoin que des femmes et des hommes, déterminés, leur proposent une espérance courageuse, lucide, crédible. Et cela, c’est notre mission à nous la droite républicaine.
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Aux sources de mon engagement : mon histoire familiale
Je vous parle de la France parce que, pour moi comme pour vous, elle est au cœur de mon engagement.
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Chaque enfant de France, sans toujours le savoir, doit quelque chose à notre pays : des valeurs inestimables, une langue et une culture qui nous grandissent, une main tendue dans l’épreuve, un grand professeur qui donne envie d’apprendre, un médecin qui sauve, des soldats qui font le sacrifice de leur vie pour notre liberté, une décision politique qui donne un tremplin pour réussir...
Chacun ses racines. Chacun son parcours. Chacun son histoire. Mais pour tous, le même attachement à notre patrie.
J’ai été élevé dans le culte de la France. Une partie de ma famille n’est pas née Française. Mais ses membres le sont devenus, trouvant ici refuge et secours dans les années 20.
« Français de préférence », si fiers d’être devenus français, si soucieux d’en adopter la langue et les mœurs, si heureux d’en célébrer l’histoire, si désireux de se fondre dans sa culture millénaire.
Français non par le sang reçu mais par le sang versé, dans la défense de cette patrie nouvelle qu’ils chérissaient, pour laquelle ils ont combattu et pour qui ils éprouvaient une dette éternelle qu’ils ont transmis à leurs enfants, qu’ils m’ont transmis comme un devoir imprescriptible.
Français sauvés par d’autres Français, quand mon grand-père, sa femme et ses deux enfants ont été cachés et protégés par une famille de tapissiers d’Aubusson alors que des soldats SS étaient à leur recherche un jour de novembre 1943. Français sauvés par des Justes qui, comme des milliers de résistants et de maquisards, ont pris le visage de la France en restant fidèle à son honneur, à ses valeurs éternelles.
J’ai aussi été élevé dans le culte de la France par l’autre partie de ma famille, des rapatriés d’Algérie, qui, depuis la rive africaine de la méditerranée, rêvaient une France idéale. Leur retour fut douloureux, vous le savez. Pour les pieds-noirs, il fallut tout quitter et recommencer à zéro. Souvent méprisés de toutes parts, et contraints au silence, parce que leur mémoire dérangeait. Cette mémoire, parait-il, dérange toujours... Parfois les blessures du passé sont si douloureuses qu’elles empêchent de reconstruire. La France les avait trahis, pensaient certains pieds-noirs. Et qui les blâmeraient ? Mais la France c’était leur pays, et c’est en France qu’ils recommençaient leur vie.
Cette flamme française, elle brûle en moi depuis mon plus jeune âge. Aussi loin que remonte ma mémoire d’enfant, j’ai l’idée que servir mon pays est la destinée la plus belle qui soit.
C’est cette flamme qui donne du sens à mon engagement. Et je sais que vous me comprenez : au fond de vous, au fond de chaque militant qui prend le temps de s’engager pour défendre ses convictions, brûle cette flamme, qui s’appelle l’amour de la France.
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Meaux : pas de fatalité face à la gauche et l’extrême-droite
La France dont je vous parle, ce n’est pas seulement une France abstraite, conceptuelle, romanesque. Ce n’est pas non plus la France des beaux quartiers et des élites.
Bien au contraire, la France qui me touche, la France qui me bouleverse, la France que j’admire, la France au service de laquelle je veux me tenir, c’est la France des laborieux, qui travaillent, dignes,
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sans « faire les fiers », comme on dit. C’est la France qui souffre, c’est la France qui espère, c’est la France qui se bat, sans rien dire, mais sans baisser la tête, dans l’honneur. C’est le peuple de France comme le disait si justement Nicolas Sarkozy et j’aime cette expression car c’est le peuple de France que j’aime moi aussi.
Parisien, j’ai fait le choix d’aller me présenter à Meaux. Mon engagement prend aussi sa source dans cette ville dont je suis le maire depuis 1995.
Meaux n’est pas vraiment ce qu’on appelle « un fief traditionnel de la droite ». Loin des beaux quartiers de la capitale, c’est une ville de grande banlieue parisienne, avec des populations très modestes, 53% de logements sociaux, des habitants de toutes origines, des quartiers sensibles. Des tours où l’on vit mal. Des pavillons où l’on vit mieux, mais où l’on a peur du lendemain.
A Meaux, le chômage, les épreuves de la vie, la violence, la solitude... ne sont pas des sujets de colloque. C’est le lot quotidien. En bref, avec son agglomération de 80 000 habitants, Meaux est à l’image de la société française du 21ème siècle, dans toute sa diversité. Avec ses peurs, ses exaspérations. Ses espérances aussi.
Ceux qui observent mon action de maire disent parfois qu’avec mes amis élus, j’ai transformé Meaux. La vérité, c’est que c’est Meaux qui m’a changé.
C’est à Meaux que « mes grands principes » ont rencontré le terrain. J’étais arrivé fringant, à 30 ans, bardé de certitudes. Comme dans la chanson de Gabin, je n’avais qu’un mot à la bouche : « Je sais, je sais ». La réalité a vite fait de me ramener sur terre.
C’est à Meaux que j’ai compris combien la politique était d’abord une très grande leçon d’humilité. Une aventure collective, à l’écoute des autres. A la recherche d’une solution toujours plus humaine, plus juste.
Traverser les épreuves. Endurer les combats. Prendre à bras le corps le problème d’une bande de voyous qui pourrit la vie d’un quartier ou d’un immeuble. Accompagner une mère au RSA qui élève seule ses enfants. Se mobiliser pour aider un créateur d’entreprise. Faire face au drame social d’une usine qui ferme et laisse 300 familles sur le carreau. Ces jours où l’on gagne. Ces jours où l’on perd.
C’est à Meaux que j’ai compris qu’il ne s’agit pas seulement de travailler « pour » les gens. Mais surtout de travailler « avec » les gens.
Nous avons rénové les quartiers en cassant les tours pour bâtir des immeubles à taille humaine ; renforcé la sécurité avec une police municipale et des caméras de vidéoprotection ; développé l’emploi ; concentré les efforts sur l’éducation et la culture. Et depuis quelques années, grâce à la politique de Nicolas Sarkozy, Jean-Louis Borloo, Xavier Bertrand, Luc Chatel, ce travail de fond porte ses fruits.
Si je prends un peu de temps pour partager avec vous ce que nous avons fait à Meaux, c’est parce que cela montre que la politique, ce ne sont pas d’abord des paroles, ce sont des actes. Et que les résultats électoraux sont éclairants : là où François Hollande faisait 54% des voix le 6 mai, j’ai été élu à 60% le 17 juin. Et surtout, là où le FN était à 22% en 1997, il est désormais à 10%. C’est la preuve qu’on peut faire baisser et battre les socialistes comme l’extrême-droite.
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Candidat pour franchir ensemble une nouvelle frontière
Mes chers amis, ce que j’ai appris à Meaux, ce que Meaux m’a appris, je veux le mettre au service de ma famille politique pour qu’ensemble, nous franchissions la nouvelle frontière.
Oui, mes chers amis, nous sommes devant une nouvelle frontière. De l’autre côté se trouvent d’immenses territoires à conquérir, à l’occasion des prochaines élections: des villes, des départements, des régions, le Sénat.
Préparer le franchissement de cette nouvelle frontière, c’est l’enjeu du congrès de novembre prochain.
Vous désignerez alors l’équipe et le chef d’équipe qui devront préparer la prochaine « vague bleue » en 2014, aux municipales.
Je veux le dire sans ambiguïté : le congrès de l’UMP n’a rien à voir avec « une primaire avant l’heure ». On ne va pas demander aux adhérents de l’UMP de choisir aujourd’hui leur candidat pour 2017. Cela n’aurait vraiment aucun sens.
Et ceux qui vous disent le contraire vont un peu vite en besogne. Ils donnent le sentiment de considérer qu’un sondage vaut résultat électoral. Les choses en politique sont tellement plus complexes.
Je ne suis pas d’accord non plus avec ceux qui pensent que la victoire en 2017 sera automatique. Qu’il suffit d’attendre tranquillement, en comptant sur les erreurs de la gauche.
La reconquête se fera pierre par pierre. Et la première pierre, ce sont les municipales de 2014. La première pierre, ce sont les élus, les cadres, les militants qui vont la porter. Non pas pour nous, mais pour la France.
Oui, chers amis, pour qu’une « vague bleue » vienne effacer les dernières défaites aux élections locales, j’ai d’abord besoin de vous, les militants de l’UMP, sur le terrain.
Vous qui êtes fidèles dans tous les combats, quel que soit l’obstacle.
Vous qui ne décidez pas de vos convictions en fonction des sondages.
Vous qui voulez toujours le meilleur pour la droite et le centre.
Vous avec lesquels je me suis engagé à 1 000%, sans ménager ma peine pour Nicolas Sarkozy.
Vous avec lesquels j’ai bâti tout au long de ces deux années une complicité, une affection, une fraternité d’armes exceptionnelle.
Je vous l’annonce : aujourd’hui, je suis candidat à la présidence de l’UMP. Candidat pour rassembler tous les talents de notre famille politique, dans sa diversité.
Candidat pour conduire une opposition qui colle aux réalités du terrain, qui n’a pas froid aux yeux, qui est sans concession, ni complaisance. En un mot, une opposition tonique.
Candidat pour vous emmener vers la victoire en 2014.
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Le premier devoir du Président de l’UMP, s’opposer
Cette victoire de 2014, cette victoire que nous devons préparer dès maintenant, elle sera possible à 3 conditions : la première est de s’opposer sans faiblesse à la gauche.
Oui, le premier devoir du Président de l’UMP est d’être l’opposant n°1 à la gauche. Pas par sectarisme ou aveuglement partisan. Mais parce qu’elle va faire perdre du temps, de l’énergie, de la force à notre pays à un moment où justement il devrait redoubler d’efforts.
Ce matin, j’en appelle avec solennité à l’esprit de résistance. Résistance face à des socialistes qui détiennent tous les pouvoirs et qui font courir un vrai danger à la France. Pourquoi ? Pour une seule raison, une raison extrêmement préoccupante : alors que François Hollande devrait conduire la France au niveau de l’Allemagne d’Angela Merkel, il conduit notre pays là où le socialiste Zapatero a conduit l’Espagne : c’est-à-dire à une catastrophe économique et sociale.
Le bilan de ces 100 premiers jours de François Hollande est terriblement inquiétant.
D’abord, il n’y a eu à ce jour aucune réforme courageuse. Rien. A part des augmentations d’impôts et une déconstruction frénétique des réformes du précédent gouvernement. Au nom d’un antisarkozysme haineux, arrogant et pour tout dire infantile.
A défaut de réforme majeure, ces quelques mois sont marqués par l’hypercommunication d’un « président normal ». Rien ne nous a été épargné : François Hollande en train ; François Hollande aux Jeux Olympiques, François Hollande en bateau, François Hollande à la plage...
La vérité, c’est que ce concept de « président normal » est une imposture. C’est le paravent dressé par la gauche pour dissimuler son conservatisme.
Oui, mes chers amis, la gauche incarne le conservatisme. Par idéologie, sans doute. Mais aussi et surtout par facilité.
Il est tellement plus facile de ne rien faire. Tellement plus facile de ne pas vexer ses amis, ses obligés : les corporatistes, les rétrogrades, les camarades syndiqués.
Alors que la crise demande des réponses audacieuses, nous sommes face à un des gouvernements les plus conservateurs de l’histoire de France. Il y a du Louis-Philippe en François Hollande.
Sur le plan économique, François Hollande n’a pas l’ombre d’une stratégie ; il collectionne les mauvaises décisions.
Il a commencé par s’attaquer au pouvoir d’achat des plus modestes en pénalisant les heures supplémentaires. Il est désormais interdit de travailler plus pour gagner plus.
Puis il a plombé la compétitivité française en alourdissant les charges qui pèsent sur le travail.
Alors que les annonces de plans sociaux se multiplient, ces attaques contre le « made in France » sont le péché originel du hollandisme, un véritable sabotage industriel.
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Il y a un signe d’ailleurs qui ne trompe pas. Lorsque François Hollande parle d’ « effort juste », on pourrait espérer qu’il demande aux Français de travailler plus ou de baisser la dépense publique. Pas du tout ! Pour lui, l’effort, c’est de faire payer plus d’impôts aux Français. Sans nuance et sans retenue. Pour financer ses promesses intenables.
Enfin, il y a peu de chances que les insultes d’Arnaud Montebourg à l’égard des entreprises contribuent au redressement productif...
Sur le plan régalien, le laxisme est de retour. Comme prévu !
Je veux d’ailleurs m’adresser aux Français qui n’ont pas voté pour Nicolas Sarkozy. Et en particulier à ceux qui ont choisi le vote FN.
Avec mes amis, je les avais prévenus pendant la campagne : en votant Front national ou en s’abstenant, ils ont fait gagner la gauche.
Sans le vouloir, ils ont donné les clés des ministères de la Justice et de l’Intérieur à des idéologues qui préfèrent la culture de l’excuse à la sanction ; le « laissez-faire » à la maîtrise de l’immigration.
Monsieur Valls, qui essaye d’imiter le Nicolas Sarkozy de 2002 quand il parle, ressemble en fait à Lionel Jospin quand il passe à l’action.
En trois mois, la gauche a remis en cause un à un tous les piliers de notre politique d’immigration choisie :
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Arrêt des placements en centres de rétention pour les familles de clandestins.
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Révision des critères de régularisation dans le plus grand flou.
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Abandon des critères de naturalisation que nous avions mis en place.
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Suppression de la franchise pour l’Aide Médicale d’Etat : les clandestins sont désormais les
seules personnes en France à bénéficier d’une couverture maladie à 100% sans jamais y contribuer.
Chers amis, quand les socialistes créent un appel d’air pour l’immigration clandestine et bradent la nationalité française, ne croyez surtout pas qu’il s’agit de décisions anodines. C’est une stratégie délibérée pour remplacer le vote populaire par un vote communautaire. Et la dernière pierre de cette construction ne va pas tarder à venir. C’est l’ouverture dès 2014 du droit de vote aux étrangers, auquel, je vous le dis, j’inviterai le peuple français à s’opposer de toutes ses forces.
Sur l’insécurité, nous ne sommes pas mieux servis !
Madame Taubira revient sur notre programme de construction de prisons. Elle supprime les peines plancher pour les récidivistes, les tribunaux correctionnels pour mineurs...
Quant à l’affaire des Roms, c’est l’exemple même de tous les travers de ce gouvernement.
Avant l’élection, la gauche donnait des leçons de morale lorsque nous démantelions les camps illégaux. Au pouvoir, la gauche décide quand même d’en fermer quelques-uns, pour donner des gages à l’opinion.
Mais aussitôt, on arrête : il ne faut surtout pas froisser la majorité en plein déchirement. Alors, c’est « marche arrière toute » : on élargit l’accès à l’emploi pour les Roms et on s’engage à ne plus fermer de camps sans solution de relogement.
Quels emplois ? Dans quelles entreprises ?
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Quels logements ? Dans quelles villes ? Dans quels appartements ?
Vous l’avez compris, tout cela, c’est du vent ! Il n’y aura ni emplois, ni logements. Et les camps
illégaux resteront. Au mépris de la loi. Comme d’habitude, c’est le triomphe de l’inaction.
Soyons juste, il reste quand même un domaine dans lequel François Hollande est passé à l’action dès sa prise de fonction et à un rythme soutenu : la « chasse aux sorcières » ! C’est tellement plus facile...
Justice, police, grandes entreprises publiques... Chaque nomination est l’occasion de mettre « au placard » les fonctionnaires qui ont le malheur de ne pas avoir leur carte du parti socialiste pour les remplacer par des affidés et des amis.
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Rassembler et continuer d’écrire l’histoire de la droite et du centre
Mes chers amis, face à cette gauche sectaire et dangereuse, les Français ont besoin d’une opposition solide et rassemblée. Pour les protéger. Pour proposer une alternative. Pour préparer l’alternance. C’est la responsabilité historique de l’UMP. Et c’est la 2ème condition pour gagner en 2014.
L’UMP, notre UMP, est un bien précieux. Et à ceux qui, pris dans les vertiges égocentriques classiques en ces périodes de défaite, se complaisent à prédire l’explosion de l’UMP ou, pire encore, à y travailler, je veux dire que l’UMP n’est pas une page blanche.
C’est le résultat d’une histoire, d’un héritage. C’est un socle de valeurs, dont nous sommes dépositaires, pour le bien de nos enfants. Et pour l’avenir de la France.
C’est l’histoire de la droite et du centre que nous incarnons. La droite qui s’est refondée dans les combats de la résistance et de la libération nationale, par la rencontre de la démocratie chrétienne et du gaullisme. La droite qui a modernisé la France dans le respect de ses valeurs fondatrices, celle de la Nation et de la République.
Nous devons être fiers de ce que notre famille politique a donné à la France au cours des dernières décennies.
La Résistance, les institutions de la Vème République, le droit de vote des femmes, les grandes avancées sociales: de la protection sociale à la participation en passant par la formation professionnelle, les grandes lois sur le handicap, un grand destin industriel, avec des projets comme Airbus, le TGV, Ariane..., la défense de la souveraineté nationale, avec l’indépendance et la dissuasion nucléaires, l’amitié franco-allemande ; le rayonnement de la France, avec le refus de la guerre en Irak, l’intervention en Côte-d’Ivoire ou en Libye ; le courage de la réforme pour sauver nos retraites...
Nous sommes les héritiers de cette immense histoire.
Nous sommes les héritiers du général de Gaulle, de Robert Schumann, de Georges Pompidou, de Valéry Giscard d’Estaing, de Jacques Chirac, de Nicolas Sarkozy...
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Notre devoir, notre mission, notre obligation signalée, c’est d’écrire à notre tour une nouvelle page de l’histoire de la droite française.
Depuis près de deux ans, avec passion, je n’ai pas ménagé ma peine pour consolider l’UMP.
Avec toute l’équipe qui m’entoure et que je veux remercier, nous avons réussi à faire de ce mouvement une force politique sans pareil : souvenez-vous des immenses succès populaires de Villepinte, de la place de la Concorde, du Trocadéro... Ah, le Trocadéro ! Que d’émotions partagées !
Et cette semaine, je vous l’annonce, nous avons dépassé la barre des 280 000 adhérents. Même dans l’opposition, l’UMP est le 1er parti de France, en force militante.
Nous avons ouvert le bureau politique aux jeunes générations et à des personnalités très diverses. Nous l’avons réuni toutes les semaines pour prendre les décisions en commun. Nous avons construit le projet avec vous, les militants et vous l’avez approuvé mesure par mesure à plus de 95%. Nous avons instauré la parité dans l’équipe dirigeante et assuré la représentation des différentes sensibilités à tous les postes.
J’ai annoncé la création de mouvements pour faire vivre le débat. Parce que tout le monde doit pouvoir parler et donner sa part de vérité : celui qui est au fond de la salle, autant que celui qui est au premier rang.
A une seule condition : que nous soyons tous unis face à l’adversité. Que nous soyons tous rassemblés une fois que la décision est tranchée.
100% de liberté de débat, 100% d’unité, c’est ce que j’ai fait vivre au sein du groupe des députés UMP et que je veux faire vivre au sein de notre parti.
Pour gagner demain, je lance solennellement un nouvel appel à la levée en masse. J’ai été impressionné par tous les nouveaux talents qui se sont engagés pour soutenir Nicolas Sarkozy lors de la dernière campagne. Avec ceux qui continuent de nous rejoindre, vous serez les bataillons de la relève en 2014.
Avec vous, ville par ville, nous allons regagner la France.
Oui, je vous appelle à vous mobiliser dans nos villes, dans nos villages. Et moi, je prends devant vous des engagements forts :
Je m’engage à ce que ce que vous ayez les outils pour gagner et reprendre un maximum de municipalités à la gauche.
Je m’engage à ce que l’UMP ne soit pas dirigée de façon centralisée depuis Paris, mais par des acteurs parties prenantes des élections municipales, sur le terrain.
Je m’engage à ce qu’à l’issue de notre élection interne, il n’y ait ni gagnants, ni perdants, mais une équipe collégiale, ouverte, diverse pour conduire notre parti à la victoire. Je l’ai prouvé en maintenant l’unité de l’UMP quand tout le monde annonçait sa division après la défaite : je ne suis pas un solitaire. Je déteste les clans. Seul compte à mes yeux le rassemblement lorsque l’essentiel est en jeu : l’avenir de la France.
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Une ligne politique claire pour l’UMP
Enfin, 3ème condition pour gagner en 2014 et incarner une opposition solide, nous devons construire une ligne politique claire.
J’invite donc chaque candidat à présenter le projet qu’il souhaite porter à la tête de l’UMP, afin que ce congrès soit l’occasion d’un débat de fond. Et non de querelles subalternes.
Je crois à la noblesse du débat d’idées, à la richesse des échanges.
Le moment venu, il faudra d’ailleurs que les candidats puissent débattre publiquement, devant les militants et à la télévision. Dans un état d’esprit serein et constructif, qui permette à chacun de forger sa propre conviction.
Je veux dire aujourd’hui quelle est la droite que j’aime. Celle à laquelle je crois pour proposer à la France l’indispensable sursaut
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La droite que j’aime : une droite républicaine...
La droite que j’aime, c’est d’abord une droite républicaine. Une droite éprise de tolérance, de respect, de liberté. Une droite qui combat toutes les formes d’extrémismes et d’intégrismes. Une droite qui lutte contre l’ignorance et qui croit au mérite. Une droite qui se bat pour l’égalité des chances, cette magnifique promesse de la République, sans doute la plus belle.
Mais cette promesse est en crise. Et le modèle républicain vacille. Parce que l’intérêt général est trop souvent méprisé, l’autorité de l’Etat trop souvent bafouée, nos valeurs communes trop souvent dédaignées.
Je vous le dis, il n’y aura pas de refondation républicaine sans refondation de l’école. Sans l’école qui transmet les savoirs indispensables pour faire des hommes libres. Sans l’école qui donne les repères, le ciment de notre communauté nationale.
Mes chers amis, notre Nation est confrontée à une grave crise identitaire.
Voilà pourquoi la droite doit inventer l’école du 21ème siècle. Oui, à nous demain de réformer l’école comme Nicolas Sarkozy a réformé l’université.
Avec un examen d’entrée en 6ème pour s’assurer que tous les élèves qui entrent au collège savent lire, écrire, compter.
Avec des chefs d’établissement qui seront les véritables patrons de leur école, collège ou lycée, qui auront la liberté de recruter leurs équipes pédagogiques et qui seront évalués sur les résultats.
Avec un effort national pour que tous nos enfants maîtrisent au moins l’anglais, afin d’avoir avoir les clés pour comprendre le monde,
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Avec l’apprentissage dès 14 ans pour les jeunes qui le souhaitent.
Avec un service civique obligatoire pour notre jeunesse qui, plus que jamais, a soif de responsabilité, de générosité, de fraternité.
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La droite que j’aime : une droite moderne...
La droite que j’aime, c’est une droite républicaine ; c’est aussi une droite moderne. Une droite qui s’adapte à chacun parce que l’homme est au cœur de toutes nos politiques. Une droite pleinement consciente des transformations du monde, de la crise en Europe et de ce que la France doit faire pour la dépasser.
Notre stratégie économique, c’est la priorité à la compétitivité !
Avec un effort déterminé pour baisser la dépense publique, plutôt que d’augmenter les impôts.
Avec une lutte acharnée contre les délocalisations, en remettant le travail en haut du podium. Et en donnant la priorité au développement de nos PME.
Avec une baisse des charges qui pèsent sur le travail.
Avec un droit du travail modernisé, qui protège les personnes plutôt que les postes.
Avec une mobilisation de chaque instant sur l’export, pour nous accrocher au train de la croissance des pays émergents.
Avec une lutte résolue contre l’assistanat qui sera toujours le contraire de la générosité.
Avec, une bonne fois pour toutes, la fin des 35h. Comme je vous l’avais proposé avec Bruno Le Maire dans le projet de l’UMP, que nous avons adopté ensemble il y a un an. Car le temps de travail doit dépendre des négociations entreprise par entreprise, et non pas d’une loi aveugle qui s’applique à tous les salariés dans tous les secteurs.
Avec, enfin, une Europe qui reparte sur de nouvelles bases. En protégeant ses citoyens. En contrôlant ses frontières. En exigeant partout la réciprocité des échanges. En remettant au cœur de son projet la préférence communautaire. En relançant des grands projets concrets au service des Européens, avec les pays motivés pour avancer vraiment ensemble, et tout particulièrement avec le couple franco-allemand.
Je suis un Européen convaincu. J’ai voté Oui à Maastricht. Oui à la Constitution européenne. Mais je dis aussi que nous devons en finir avec l’Europe passoire. Nous devons sortir de l’impasse dans laquelle s’est enfermée l’Europe. Par trahison de ses racines et par mépris des peuples.
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La droite que j’aime : une droite libérée du politiquement correcte...
La droite que j’aime, enfin, c’est une droite libérée du politiquement correct, cet ordre établi, imposé par la gauche bien-pensante pour faire taire la réalité du terrain.
Je vous le dis, il est hors de question que je me prive d’écouter les Français qui en ont le ras-le-bol.
Je vous le dis, il est hors de question que j’appelle à voter pour un Parti socialiste qui s’allie sans scrupules à une extrême-gauche qui n’a rien à envier à l’extrême-droite.
Je vous le dis, lorsque nous avançons une proposition, la seule chose qui doit nous préoccuper, c’est de savoir si elle est juste et efficace.
Et tant pis si cela ne fait pas plaisir à Saint-Germain-des-Prés.
C’est dans cet esprit, alors même qu’avec les parlementaires UMP, nous étions bien seuls au début du combat, que j’avais porté l’interdiction de la burqa dans l’espace public.
C’est dans cet esprit, alors même que dans notre famille politique certains trouvaient ce sujet tabou, que j’avais ouvert le débat sur la laïcité. Je le dis haut et fort : je suis pour une laïcité positive. Une laïcité qui respecte la liberté de croire et de pratiquer. Qui regarde avec bienveillance les croyants. Mais je serai toujours intraitable face aux intégristes qui testent la République. Face aux extrémistes qui veulent imposer le communautarisme dans notre pays.
Ce qui se passe sous nos yeux dans certaines villes, dans certains quartiers est indigne de la France.
Je pense à ce restaurateur passé à tabac parce que ses agresseurs refusaient qu’ils servent le midi en plein ramadan.
Je pense à ces jeunes filles contraintes à des mariages forcés, parfois même avant d’atteindre la majorité.
Je pense à ces policiers marseillais agressés cet été par toute une bande alors qu’ils contrôlaient une femme portant la burqa.
Tout cela, dans l’indifférence la plus totale du gouvernement !
C’est dans cet esprit que je continuerai, toujours et sans cesse, à avancer des propositions courageuses sur la sécurité, sur l’immigration, sur l’intégration, sur l’assimilation, sur l’entreprise, sur la lutte contre l’assistanat et la fraude...
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Une droite décomplexée pour gagner en 2014
Cette droite républicaine, moderne et luttant contre le politiquement correct, c’est ce que j’appelle la droite décomplexée.
C’est une droite qui refuse de se taire ou de rester sourde aux appels à l’aide de nos compatriotes. C’est une droite qui sait être à la fois gaulliste, humaniste, moderne, forte, populaire, sociale.
C’est une droite qui peut réussir dans l’Ouest comme dans le Sud de la France. Dans le Nord comme dans l’Est. Dans les grandes villes comme dans les zones rurales.
C’est la droite que je veux incarner, avec vous, pour vous. Parce que, j’en suis sûr, c’est cette droite décomplexée qui peut gagner en 2014 !
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Avec les militants, une amitié qui m’engage
Je veux que cette campagne interne soit l’occasion de rencontres passionnantes avec les militants. Qu’elle soit l’occasion pour notre famille politique de rayonner par ses propositions. Par son sens de l’écoute. Par sa générosité.
Je veux que cette élection soit l’occasion de renforcer encore le lien si fort qui nous unit.
Entre vous et moi a grandi pendant la dernière campagne une amitié à part. L’amitié des frères d’armes.
Ensemble, nous y avons cru jusqu’au bout, avec détermination. Avec enthousiasme. Ensemble, nous avons tout donné au service de nos valeurs et de notre candidat.
Nicolas Sarkozy nous a montré que rien de grand ne se faisait sans passion. Que la tiédeur était un poison. Que la prudence ne devait jamais servir de prétexte à l’inaction.
Il m’a donné, je veux ici vous le confier, une leçon de vie fantastique, par la solidité inébranlable dont il a fait preuve au cœur du combat.
Ce combat, il me l’a dit bien souvent, et encore avant-hier, lors de notre dernière rencontre, il n’aurait jamais pu le conduire sans vous.
L’amitié qui nous lie m’engage. Elle m’engage à l’égard de chacune et de chacun des militants de l’UMP .
Elle m’engage à l’égard de mes prédécesseurs, de ceux qui ont créé ce mouvement et qui l’ont fait grandir,
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Elle m’engage à l’égard des jeunes générations qui prennent le relais et continuent de rejoindre l’UMP .
Elle m’engage à vous donner toujours le meilleur de moi-même. A vous dire toujours la vérité.
Elle m’engage à vous parler avec le cœur. A vous dire des choses que je porte en moi et que l’on n’a pas forcément l’habitude d’exprimer dans les discours politiques.
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« Je ne crois plus jamais que c’est fini »
Aujourd’hui, c’est vrai, je pense à Nicolas Sarkozy. Je pense à vous, les militants. Je pense aussi à tous nos candidats aux dernières élections. Ceux qui ont été brillamment élus. Comme ceux qui ont été douloureusement battus.
Je veux, pour finir, leur dédier le plus beau des messages, celui que Charles Péguy met dans la bouche d’un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, prise par le doute après l’échec de son assaut pour délivrer Paris :
« Les soirs de victoire, on s’imagine qu’il n’y aura plus jamais, jamais, jamais de défaite et les soirs de défaite, on s’imagine qu’il n’y aura plus jamais, jamais, jamais de victoire. Mais quand on est un vieux soldat, on sait ce qu’il en est... J’ai vu tant de défaites qui arrivaient après des victoires, et j’ai tant vu, aussi de victoires qui arrivaient après des défaites que je ne crois plus jamais que c’est fini... »
Ces mots, - « je ne crois plus jamais que c’est fini » - je vous les offre comme une invitation à repartir au combat.
Moi aussi, j’ai connu la défaite à Meaux, après la malheureuse dissolution de 1997. Alors je vous le dis, en connaissance de cause, une défaite n’est pas une fin. C’est un nouveau départ. Oui, mes chers amis, la reconquête commence aujourd’hui !
J’aime notre parti, j’aime ses militants. J’aime cette mission que je poursuis à la tête de l’UMP.
Aujourd’hui, j’ai besoin de votre confiance. J’ai besoin de vos idées. J’ai besoin de votre affection. J’ai besoin de votre engagement.
Ensemble, nous allons faire de grandes et belles choses pour la France.
Vive l’UMP !
Vive la République ! Vive la France !