« Conjuration, compromission et entrisme islamo-indigéniste à Bagnolet : demandez le programme ! »

« Conjuration, compromission et entrisme islamo-indigéniste à Bagnolet : demandez le programme ! »

Victor-Isaac Anne dans Valeurs Actuelles.fr détaille les manœuvres d’arrière-boutique puantes de Di Martino, des indigénistes et de Denouel. On n’en croit pas ses yeux tant c’est odieux. Malheureusement, tout est vrai et il apporte les preuves. Une conclusion s’impose : quand on est capable de ça, on est capable de tout. On est pris de peur et de dégoût. En tout cas, on ne peut pas confier les rênes de la ville à de tels individus.

Nous publions cet article avec quelques commentaires :

« D’après l’un de ses anciens proches collaborateurs, le maire sortant a secrètement tenté de ruiner la carrière professionnelle d’un opposant avant de lui ouvrir les bras à l’approche du second tour.

Le marigot politique bagnoletais est plein de surprises. Les tractations en vue du second tour des élections municipales en apportent un nouveau lot – explosif. Lors du premier tour, l’actuel édile socialiste de Bagnolet

Di Martino est arrivé en tête avec 30,78 % des suffrages. En deuxième position, l’élu d’opposition communiste Laurent Jamet a récolté 22,17 % des voix. A l’approche du vote décisif, le 28 juin, les jeux d’alliance ont rebattu les cartes. Arrivée en troisième position avec 17,62 % des suffrages, l’écologiste Claire Laurence a rejoint l’élu PCF. Le maire sortant a quant à lui obtenu le ralliement d’Edouard Denouel, candidat d’une liste citoyenne ayant recueilli 13,67 % des voix. Mais dans cette commune de Seine-Saint-Denis rongée par les dysfonctionnements, ce qui s’apparente à des manoeuvres politiciennes classiques cèle parfois de plus sombres turpitudes.

 

Une tentative d’assassinat professionnel

Devant ce qu’il considère comme une forfaiture de la part du maire sortant, un de ses anciens proches collaborateurs a décidé de sortir du silence en se confiant àValeurs actuelles : « Jusqu’ici, je ne souhaitais pas m’épancher sur

Tony Di Martino. Il n’y a pas d’attaque personnelle de ma part. Ma démarche est uniquement politique. Lorsque j’ai appris son alliance avec Edouard Denouel, j’ai d’abord été stupéfait après avoir entendu les pires infamies sur lui et son entourage pendant des mois. Et puis j’ai considéré que l’éthique, le respect des habitants de cette ville en très grande difficulté m’imposait de dire les choses. C’est une façon de solder. » D’après lui, l’édile n’a pas toujours eu autant d’égards pour son nouveau colistier. En réalité, l’émergence politique de ce jeune cadre de la fonction publique aurait même suscité les plus vives inquiétudes chez Tony Di Martino. En raison notamment de sa capacité à faire sous son nom lajonction entre l’électorat bobo et celui des quartiers populaires. « Je crois qu’il est tout simplement envieux de la vision de Denouel et d’une culture, d’une capacité de réflexion qu’il n’a pas, poursuit l’ancien subalterne. Il a donc suggéré de le court-circuiter en fomentant un sale coup. »

C’est au cours d’une conversation sur la messagerie cryptée WhatsApp, dont nous publions ici quelques extraits, que M. Di Martino et son comparse ont ourdi les basses oeuvres. L’idée étant de torpiller la candidature d’Edouard Denouel en le discréditant auprès de sa hiérarchie au Sénat. (où Pour ne pas éveiller les soupçons, les deux hommes ont convenu d’un signalement anonyme par courriel, envoyé depuis une adresse créée spécifiquement pour cette opération. L’adresse, laicetrepublique93@gmail.com, n’a pas été choisie au hasard : « Si l’affaire avait éclaté, la suspicion aurait plané sur les collectifs laïques locaux proches du Printemps Républicain », explique l’ancien collaborateur du maire, auteur du signalement. Dans un premier temps, ainsi que le montre l’échange WhatsApp, le binôme opte pour un envoi discret depuis un cybercafé à Paris. Indisposé ce jour-là, le collaborateur effectue finalement la basse besogne de chez lui.

 

Haro sur l’entrisme indigéniste

Le 28 mars 2019, Gilles Lagarde, directeur de cabinet du président du

Sénat reçoit le courriel reproduit ci-dessous. Le texte alerte l’institution sur

le rapprochement d’Edouard Denouel avec des personnalités de Bagnolet issues de la mouvance islamo-indigéniste. « Lorsque ce jeune administrateur s’est installé à Bagnolet, il a tissé un réseau autour de plusieurs individus sulfureux. C’est ce dont nous souhaitions rendre compte dans ce signalement photos et vidéos à l’appui », explique le collaborateur. Sur les six personnes nommément citées dans le document, trois ont des liens avérés avec le colistier de Tony Di Martino. C’est notamment le cas de Youcef Brakni, militant des quartiers populaires et porte-parole du Comité Adama. Le courriel fait état de sa proximité avec les Indigènes de la République, mais également de son « attitude au sein du conseil municipal de Bagnolet où il n’hésite pas à citer des extraits du Coran ».

Plus loin : « Toutes [les publications de Youcef Brakni] sont likées ou relayées par le conseiller municipal LFI Brahim Benramdan, proche de M. Edouard Denouel et qui sert de relais entre ces différentes personnes. C’est avec ces personnes que M. Denouel a organisé un rassemblement officiellement dédié à la paix après les attentats de Christchurch mais où il énumère micro en main les victimes de “l’Islamophobie”. Autour d’eux gravite également le dénommé Jimmy PARAT, ancien élu (vice-président à Est-Ensemble et conseiller municipal délégué à Bagnolet Ndlr) , candidat aux élections législatives de 2017 pour le parti «Français et Musulman » (ancien élu « dynamique citoyenne » (largement gangrenée par des islamistes) sur la liste du PS, que Di Martino a mis 4 mois pour le retirer de sa majorité municipale – sous la pression associative –. Ndlr) , démis de ses mandats électoraux pour ses déclarations sur l’IVG ou les Israéliens comparés à des “sauterelles” (Sur son FB, il écrivait : « Tout rentrera dans l’ordre quand ces sauterelles d’Israélien seront brûlé. Et ça arrivera fait confiance en Dieu l’unique (…) Ndlr). Il figure en bonne place dans le dernier ouvrage rédigé sous le contrôle de Davet et Lhomme sur l’islamisme en Seine-St-Denis, “Inch’Allah” ».

 

Le signalement égrène ensuite les noms de personnalités plus connues réputées proches des individus précités : le conseiller municipal de Saint-Denis Majid Messaoudene, le militant antiraciste Taha Bouhafs ou encore

Mehdi Meklat, l’ex-chroniqueur de France Inter fustigé pour ses tweets antisémites. Puis, l’auteur enfonce le clou en s’indignant qu’une telle vision puisse être portée par un haut fonctionnaire français.

Le Sénat n’ayant pas donné suite à ce signalement, cette manœuvre politique connue seulement des deux protagonistes aurait pu n’être jamais dévoilée. C’était compter sans un sursaut d’éthique de l’ancien collaborateur du maire socialiste : « Si je suis en profond désaccord avec l’entourage de Denouel, je peux me targuer d’une certaine cohérence dans mes positions. La victoire en politique ne peut se faire au détriment de tous les renoncements et du piétinement des valeurs qui ont jalonné une vie ».

Vraisemblablement, Tony Di Martino n’a pas la même conception de l’éthique : « Voilà un homme qui tente il y a un an de souiller la carrière professionnelle d’un concurrent pour finalement s’allier avec lui. Là, on a franchi les limites de la compromission. » Et d’anticiper les dénégations de son ancien supérieur : « Il niera toute implication bien sûr, alors même qu’il a lu, relu et amendé le courriel envoyé Sénat. A toutes fins utiles, je précise que je suis la seule personne à disposer du mot de passe de la boîte mail d’envoi. »

Des velléités de censure

 

Contacté par Valeurs actuelles, Tony Di Martino n’a pas répondu à nos sollicitations ; pas plus que son nouvel allié Edouard Denouel qui, par l’intermédiaire de ses avocats, nous somme « de ne rien publier qui se révélerait attentatoire à son honneur et à sa considération ». Naturellement, nous ne cédons pas à cette tentative d’intimidation qui relève en réalité d’une opération de censure. Dans leur courrier adressé le 17 juin par télécopie, les conseils de M. Denouel annoncent également « que leur client a été contraint de porter plainte le 7 mai 2020 » à la suite d’un premier article publié en mars, « qui avait déjà gravement porté atteinte à ses droits et à sa réputation ». Nous attendons évidemment cette plainte qui ne repose sur aucun élément tangible. Ce qui est tangible en revanche, c’est la palinodie de cet administrateur du Sénat qui, il y a quelques mois encore, fustigeait sur son blog la mauvaise gestion de la commune par le maire.

L’art de faire avaler des couleuvres

Nécessité fait loi, les ennemis d’hier voguent aujourd’hui de conserve. Mais une telle alliance à un coût, surtout pour Tony Di Martino qui a dû manger son chapeau (Une vieille habitude puisqu’il s’était déjà allié en 2014 à un groupe d’islamistes, « tendance affairiste » Ndlr). Sur cette liste d’union renouvelée, figurent certaines personnalités dont il se serait bien passées. Notamment Chawki Haddad en 9e position, qui est membre du Groupe des associations bagnoletais (GAB), un relai associatif de la pensée racialiste dans les quartiers populaires. La tête de liste doit également composer avec une autre colistière, dont la soeur est au coeur de l’enquête ouverte fin 2019 pour soupçon d’emploi fictif à la mairie. Pour rappel, comme nous l’avions rapporté en mars, le fonctionnement de la commune est encore à ce jour au coeur des investigations de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE).

 

Pour complaire à ses nouveaux partenaires, Tony Di Martino a également consenti à quelques aménagements programmatiques, dont l’un est particulièrement savoureux. Le maire sortant a ainsi intégré partiellement l’alternative végétarienne à la cantine au nombre des propositions communes. « C’est un des grands combats de Fatima Ouassak, militante antiraciste et compagne de Youcef Brakni. Avec son syndicat d’inspiration indigéniste, le Front des mères, elle se bat depuis plusieurs années pour l’introduction d’une alternative végétarienne dans les écoles. En réalité, la défense d’un plat différencié non carné prépare le terrain au Halal qui est l’objectif inavoué », explique l’ancien proche collaborateur du maire.

C’est dans ce climat de compromission et cette configuration délétère que les deux colistiers s’avancent aujourd’hui vers le second tour. Son ex auxiliaire conclut, impitoyable : « Cette séquence est la démonstration que

Tony Di Martino n’est guidé que par l’attrait du pouvoir et l’ambition personnelle ». Tout cela augure une fin de campagne tumultueuse à Bagnolet. »

Hélène Zanier et Pierre Mathon